Le vendredi 3 février 2023, 30 lycéennes de Seconde et de 1ère Spécialité Physique Chimie ont rencontré des femmes scientifiques dans le cadre de la matinée « Sciences en tous genres » qui leur était consacrée à la Rotonde.

Au programme,
– deux conférences :
            – l’une d’Isabelle VAUGLIN, astrophysicienne et présidente de l’association Femmes et Sciences.
            – l’autre de Clémence PERRONNET, sociologue spécialiste des questions de genres.

Poster de la sociologue Clémence Perronet

– une présentation de marraines, toutes scientifiques à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne : responsables de service, chercheuses, enseignantes, étudiantes post-doctorat, élèves ingénieures, dans des domaines variés (informatique – matériaux – génie des procédés – microscopie – santé – environnement -…).
–  un échange informel entre lycéennes d’Honoré d’Urfé et les deux conférencières.

Voici les points abordés durant cette matinée :

1. Les stéréotypes ont la vie dure
– présentation de stéréotypes mis en place, très tôt, dans de nombreux domaines : jeux, vêtements, activité extrascolaire, presse, y compris scientifique…
– instauration de ces stéréotypes par des lobbies économiques mais aussi des instances ministérielles, y compris l’Education Nationale.
– pérennisation des stéréotypes par le plafond de verre : faible proportion de femmes aux postes de directions, tous domaines confondus.

2. Science : non féminin ?
– évolution du taux de filles au baccalauréat (ou spécialités) scientifique(s) depuis une cinquantaine d’années : les filles réussissent mieux que les garçons mais sont (beaucoup) moins nombreuses
– accentuation de l’écart entre les taux de fréquentation des filières scientifiques par les filles et par les garçons avec la réforme du baccalauréat de 2020 : d’une valeur de 47% en 2019, le pourcentage de filles en sciences au lycée est devenu identique à celui d’il y a 25 ans, à savoir 34,5%.

– sous-représentation des filles dans certains secteurs et les effets sur leur vie de tous les jours

– déféminisation des filières SNI (sciences du numérique et informatique) : en 1980 l’INSA de Rennes comptait 80% de filles dans ce domaine contre 15% en 2015.

3. Des pistes pour « briser le plafond de verre » :
– changer la place des femmes dans la société pour changer la place des femmes en sciences,
– lutter contre les raisons d’un non-changement en croyant au collectif,
– responsabiliser les garçons pour les aider à changer de point de vue.

Rita Barthélémy, Pascale Celant, Yannick Chapuis, Claudine Jacquet et Fatima Rami.

Organisation : Club Sciences du lycée Honoré d’Urfé